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LES GIGOTS BITUMES : UN ESPRIT, UN GROUPE
LES GIGOTS BITUMES : UN ESPRIT, UN GROUPE
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Victoire 5 à 3 contre Les Copains d'Abord

Mes seigneurs,

19 participants, hier soir, avec en plus Le Plot, Pépé et l’immense Chose en bord de touche pour nous encourager ... et l’énormité chosienne fait largement plus de barouf qu’une tribune de Geoffroy Guichard un soir de coupe d’Europe 76 …

Temps frisquet, vent glacial et un terrain plus que gras : il faut se rendre à l’évidence, nous ne sommes plus au mois d’août et les moulés sont désormais proscrits. Surtout pour un con de pilar comme moi. Y pas à dire, pour les mêlées, même non poussées, c’est important les appuis.

Comme d’habitude, le vestiaire est guilleret, touristique, ça klaxone, ça brâme, ça piaille, ça beugle et ça rigole grassement sur tous les bancs, y en a même qui pète ; c’est bien simple, on dirait une chambrée de bitos du temps de la conscription (pour ceux qui ont connu cette heureuse époque et ces doux moments de poésie virile …).

Faudra bien qu’on se réunisse tous ensemble dans les douches, bras dessus – bras dessous, pour commencer à se sentir concerné, à se concentrer et à se mettre dans la caboche qu’il va falloir s’y filer si on ne veut pas se faire marcher sur la courge. Se réunir dans les douches à quelques minutes du coup d’envoi a dû susciter quelques souvenirs pour certains : le bruit cliquetant des crampons sur le carrelage, les pilars qui se mettent des coups de casques, quelques giffles pleines de tendresse, de bonnes grosses embrassades rougies par le synthol, des larmes de rage pour certains, le souffle chaud des buffles du pack … putain que c’était bon ça ! … Et bien on en était pas bien loin vendredi soir, et les sourires en coin de certains me laissent à penser que tous y ont pris du plaisir, et notre comportement pendant le match s’en est ressenti.
Un bon échauffement, quelques lancements de jeu, une remontée de bretelles de notre Dingo national – quel match ! – et nous voilà en place pour affronter une bonne équipe faites de vieux roublards et de jeunes fringuants. On retrouve à l’aile Greystocke qui avait fait quelques piges chez nous il y a 2 ans, toujours aussi rapide et gaillard mais mal servi par ses coéquipiers.
L’arbitre est une espèce de pompe-à-vélo qui a longtemps sévi dans le championnat départemental : beaucoup l’on reconnu mais peu se souvenaient à quel point il est mauvais. Mais très sympa quand même. En tout cas, fallait bien qu’il soit là pour éviter que les choses ne s’enveniment plus tard dans la soirée.
Signalons quand même qu’il a sifflé une pénalité pour mauvaise position en mêlée !!!! … en UFAR ! … où on ne pousse pas les mêlées ! … grotesque.
La compo : 1 Le Chinois 2 Zozo 3 Moscato 4 JeanMi Carrouf-man 5 Dingo 6 Didier le crémier 7 Le gendre Idéal 8 L’africain 9 Ju 10 Eddy-les-belles-baloches 11 Yan Sert-à-rien 12 ‘Tienne 13 La compta 14 Montauban 15 Portolan. En réserve de la République : PfefferMan, Le Bri, Le chti et maillot-jaune.
2 mi-temps de 30 mn
Le match commence sur un petit gagounet un peu couillon où on voit tous les adversaires s’effondrer à la renverse sur la réception du coup d’envoi. Ca détend l’atmosphère, c’est toujours sympathique. Mais on reste bien à notre affaire.
Ca commence dare-dare, on envoie du jeu comme des malades, le ballon gicle jusqu’aux ailes, j’entend un ou deux gros qui commencent à couiner « putain on va pas faire l’essuie-glace toute la soirée, merde ». Cela étant ça joue bien, vite, engagé, ça plaque sec, ça plongeonne pas mal, ils se mettent à la faute. Au bout de 10 mn, on campe dans leurs 22 sur une série de pénalités entre notre faveur, 2 ou 3 départs, un maul bien construit à 5 m qui me conduit en force jusque derrière la ligne, essai. Ca a de la gueule.
Sauf qu’on lève un peu le pied et 5 mn après ils nous font le même coup que nous, une magnifique cocotte qu’on fait tourner sans l’arrêter et un de leurs gars s’en extirpe pour aller marquer un bel essai.
S’ensuit encore 6 essais que je ne vous raconterai pas puisque je ne les ai quasiment pas vus (j’ai fait une grande partie du match à tâtons et à l’oreille mes lentilles ayant sauté au deuxième plaquage). Le match s’arrête à 5 mn de la fin par une coupure de courant qui nous plonge dans le noir et laisse le score sur un 5 à 3 en notre faveur.
Quelques chamailleries sont venues égayer la soirée : ils sont mieux équipés que nous en merdiers … surtout depuis que Carotte a raccroché ! Certains supportent pas bien de subir comme ils ont subi par moment, car même s’ils ont bien défendu, nous avons eu la balle plus souvent qu’eux et c’est nous qui avons imposé notre jeu. Dans les derniers instants de la partie, ils essaieront de jouer plus physique, plus dur, plus direct, mais cela reste individuel et sans résultat. A la fin du match certains partent sans nous serrer la main, manifestement déçus. On ne les reverra pas lors du repas.
Mais ce ne sont que des exceptions : les copains d’abord sont une bonne équipe, de bon esprit, emmenée par un Dédé-big-moustaches remarquable. Et le match retour qu’ils réclament sera à ne pas manquer.
Je note la performance de Dingo, puissant et déterminé, l’hyper-activité de zozo, sur tous les fronts, et une belle partie en touche de Jean-Mi qui les a bien emmerdés. Quant à derrière, je sais pas, j’ai pas vu !
Je note aussi que nous avons affiché de belles qualités de solidarité et de mental. Il manque encore un peu de qualité dans le replacement et le soutien. Le replacement se soigne par la concentration et l’application. Le soutien a pour secret la condition physique.
Et je trouve enfin que l’on commence à pas mal se trouver sur le terrain, même si en jouant plus proches les uns des autres, on aurait pu éviter quelques en-avants et quelques percussions solitaires sans avenir.
II – L’empoignade d’après-match fut de bon niveau : une rafale de binouzes devant USAP-ROUQUINS, un bourguignon goûtu, une salve de chants bien braillés, et les excès vocaux de jurassique-la-chose. Je suis d’avis de compléter le répertoire par un ou deux chants qui nous changeraient des fêtes de mord-moi-l’ognon ou de la Colo-anal …
Au fait quelqu’un a t il vu le président ?
Départ sur les 1h du mat’, contents et fourbus, pour nous rendre chez Vivi nous faire soigner les bleus à l’âme au Get 27. En cours de route on perd le ch’ti qui a perdu le nord, son Nord … Et c’est vissé au comptoir de la délicieuse que nous terminâmes cette belle nuit d’amitié, à contempler l’animal chosien entreprendre la patronne en lui triturant les mimines et lui meuglant je-ne-sais-quelles roucoulades sirupeuses de fin de baloche dans les esgourdes de la pauvrette de sa voix gravissime de Barry White sauce gribiche. Aux dernières nouvelles, la plantureuse n’aurait pas succombé … mais serait sourde pour le restant de ses jours !
Je vous laisse pour cause de LOU-AGEN urgent. Je hais AGEN, je sens que je vais encore me faire remarquer à la glissière de VUILLERMET, mon vieux stade qui ne se reconnaît plus … on se croirait à chaque match à l’inauguration du dernier salon Jacques Dessange, avec force notaires ventrus et connasses siliconnées … j’ai un peu perdu mon rugby des clochers et du vin blanc dans ces soirées de strass jet-setisées où les gens se demandent tout haut pourquoi y a pas de goal sous les perches !
Mimis à tous et vive les gigots-bitume.